L'HYper PRésent Appliqué à la Musique (et autres trucs...)

17.9.11

[Série] - Nip/Tuck, saison 5



Un peu comme la majorité des clients qui passent entre les mains des Docteurs McNamara et Troy, la série avait besoin d'un sérieux coup de scalpel pour se remettre d'une saison 4 qui sentait déjà sérieusement le sapin. Plus vraiment d'intrigues dignes d’intérêt, méli-mélo sentimentaux proches du ridicule et surtout une galerie de personnages "principaux" crispants dans le meilleur des cas. Mais une certaine curiosité malsaine des cas toujours plus tordus qui disaient "ce qu'ils n'aimaient pas chez eux" me poussait à aller au bout. I did it. L'essoufflement était quasi total lorsque l'idée terminale de la saison 4, le déménagement à Los Angeles, me laissait encore un mince espoir de rétablissement. 

Ce déménagement allait-il être synonyme de nouveau départ pour la série comme ça l'était pour les personnages ? En gros, cette putain de famille de pénibles de Sean allait-elle enfin passer à l'as ? Je n'ai même pas envie de laisser planer un quelconque suspense, la réponse est malheureusement non.
Je ne vais pas lésiner sur les spoilers car disons le d'emblée, la saison 5 ne mérite pas vraiment que l'on y perde son temps comme je l'ai fait sur ces 22 épisodes. Ça, c'est dit.



Le départ est assez prometteur, on y suit les premiers pas de nos deux chirurgiens plastiques dans le monde "hollywoodien", où la recherche de superficialité encore plus prononcée qu'à Miami leur promet des jours professionnels heureux. Les premiers cas tordus arrivent et l'ébauche d'un semblant d'intrigue "principale" pointe son nez. Christian recherchant la célébrité à travers la Télé réalité se la verra refuser, alors qu'elle tombera sur Sean, pourtant réticent au début, via une série totalement ridicule, "Coeurs et Scalpels", dont il deviendra progressivement la vedette. Les relations des deux "frères" se tendent, se distendent, de nouveaux personnages font leur apparition, bref, ça commence à prendre. 

Mais patatras, la famille refait surface. La femme hystérique et le fils cadavérique se mêlent à la fête. Nous voilà reparti dans le méli-mélo sentimental autour du triangle amoureux Sean - Julia - Christian, devenu un carré avec la femme désormais en couple avec Julia, voire un Pentagone avec...sa fille. 
Petit rappel des faits, attention on respire un bon coup : Sean fut marié des années durant avec Julia, qui coucha il y a des années avec Christian, meilleur ami de Sean, ce qui donna naissance à Matt, que Sean a toujours pris pour son fils biologique. Matt est lui marié avec l'horripilante Kimber, star du hard et accessoirement ex de Christian ET de Sean, avec qui ils ont eu une fille. Christian se retrouve donc grand père d'une fille sortie du ventre d'une femme avec qui il fut aussi marié. Je n'aborde même pas le sujet du petit Wilber, que Christian a décidé d'adopter, car étant le rejeton d'une de ses plus fameuses ex - la nympho Gina - dont il pensait être le père, mais en fait non, il est black. 



Autant dire que la simple idée de replonger là dedans ne me réjouissait guère...Et j'avais raison. La série s'embourbe une nouvelle fois dans ces pénibles nœuds sentimentaux, où l'on verra entre autre Sean se taper la fille de la femme avec qui vit son ex- femme, cette ex-femme recoucher à plusieurs reprises avec Christian qui lui même choisira de demander en mariage Liz, l'anesthésiste lesbienne. Qui acceptera bien entendu. Oui, car entre temps, Christian aura contracté un cancer du sein (ah ah), et celui-ci ne lui laissera que 6 mois à vivre. Le cynisme est ici poussé à outrance, et au delà de la gène qu'il provoque parfois, c'est le dépit et l'ennui qui prédomine. 

Avant de regarder le dernier épisode, j'étais persuadé que cette saison était la dernière. Alors je vérifie cette information avant de constater qu'il en reste encore 2 derrière...Moi qui pensait que la série allait poursuivre son côté "borderline" cynique en montrant la phase de décrépitude d'un Christian mourant, je ne pouvais désormais que me douter d'un twist final qui parviendra ceci dit à m'arracher un sourire. Les trois derniers épisodes sont même en totale roue libre, les scénaristes prenant un certain plaisir à s'auto parodier à travers certains cas totalement absurdes comme ce chirurgien plastique atteint d'une maladie le forçant à s'accoupler avec des meubles (wtf?). 

En résumé, cette saison pourtant assez regardable dans son premier tiers, retombera dans ses travers les plus pénibles, sans jamais parvenir à maintenir une intrigue réellement intéressante tout au long de la saison. On a ainsi l'impression d'avoir vu se succéder une suite de mini histoires jamais bien folichonnes sans vraiment de liant entre elles. La curiosité malsaine poussant à se lancer dans chaque épisode afin de découvrir les nouvelles idées de cas tordus ne suffira pas pour terminer la saison, vu que ceux-ci passeront au second voire au troisième plan, une fois la maladie de Christian déclarée. 

Les séries arrivant à produire 7 saisons de plus de 20 longs épisodes (45 minutes) ne sont pas légion de nos jours, et celles qui y parviennent connaissent une certaine maturité en "milieu de vie". Difficile de penser que c'est le cas pour Nip/Tuck dont la courbe de température diminue gravement. Encore deux saisons pour éviter la cryogénie ?




11.9.11

[Jeux] - (PS3) - inFAMOUS



Le piratage du PSN cet été aura au moins eu un effet positif : faire profiter aux "lésés" de quelques bonus  substantiels une fois le réseau à nouveau accessible. L'un de ces avantages était de pouvoir choisir un jeu PS3 entier à télécharger gratos. Pas des nouveautés certes, mais l'occasion de pouvoir tester une des premières belles exclusivités de la console était offerte, et ma foi, je n'allais pas m'en priver. Donc, pof, iNFAMOUS.

Un jeu qui ne m'avait jamais spécialement attiré, mais dont la sortie récente d'une suite agrémentée de pas mal de critiques plutôt élogieuses m'a attisé la curiosité. Un peu comme je choppe "pour le fun" les vieilleries SEGA via le PS Plus (Altered Beat, Golden Axe,..) pour y jouer à l'occasion, je lance alors le download sans trop m'attendre à tomber sur une merveille.

Première surprise, l'aspect "comic" dans la présentation du scénar doublé de belle manière par des voix françaises. Mise dans le bain plutôt excellente. La prise en main du gazier se fait progressivement par l'acquisition de compétences multiples via un système classique de gain d'expérience. Sur la fin, la palette de coups possibles est assez étendue. Un chouille trop selon moi, on a vite tendance à ne se servir que des 2-3 mêmes coups (bien améliorés dans le temps), car les autres...on les a zappés. Et dans le feu de l'action, se remémorer qu'il faut plutôt faire L2+haut et rond... bah ça vient pas super naturellement. Mais on s'en fout, avec les 2-3 "basics", on fait rapidement tout péter.



Un des aspects principaux du gameplay est la capacité de Cole, le "héros", à tout faire exploser via des pouvoirs électriques acquis dès le début de l'intrigue. La montée en puissance du personnage est assez finement dosée. On galère assez rarement face aux hordes d'adversaires, sans pour autant s'endormir. La découverte de la ville - espèce de bac à sable géant - se fait aussi progressivement à la manière d'un GTA4 où les parties de la ville séparées par des ponts se trouvent accessibles une fois certaines missions principales terminées. 

Nombreuses missions secondaires sont aussi accessibles tout au long du jeu. L'histoire peut se terminer sans elles, mais les gains d'exp qu'elles procurent les rendent au final assez indispensables. Gros hic, elles se ressemblent toutes assez rapidement. Chercher un paquet dissimulé via une image fixe, suivre un mecton sans se faire repérer, dézinguer un bus, ... Peu de variété donc au final. Tout comme dans les ennemis : on se retrouve un peu tout le temps face aux mêmes racailles. Mais bon, on peut se rattraper en tapant un peu sur tout ce qui bouge (gens comme objets), tout étant quasiment destructible. Le terme de "jeu bac à sables" prend ici un peu plus son sens que dans un GTA où l'on est au final assez limité.

En effet, un peu comme dans le très bon Just Cause 2, le personnage est capable de grimper partout. Ainsi on se retrouve plus de temps dans le ciel de la ville que sur terre. Certains passages "plateforme" du jeu se déroulant même en haute altitude. Ce sont là les passages pour moi les plus corsés (et intéressants) du jeu, car il faut alors jongler avec la 3D, les pouvoirs, le tout avec un sentiment de vertige bien rendu.



Un autre sentiment bien retranscrit : l'immersion dans cet environnement légèrement post apocalyptique. En plus des géniaux intermèdes "comics" entre les chapitres, le jeu est truffé de passages audios "in game" via des journaux télévisés visibles en vitrine des magasins hifi ou des messages laissés dans des satellites à découvrir tout au long du jeu, permettant d'en savoir plus de l'histoire.

Dernier élément d'importance, qui font de ce jeu un quasi incontournable PS3, le choix souvent laissé au joueur de pouvoir agir en "good guy" ou en "bad guy". Chaque action a une répercussion sur une jauge de réputation qui permettra, suivant son évolution, de déloquer des pouvoirs différents. L'environnement régira aussi de manière différente : les gens vous jetteront des cailloux dans la rue, la ville sera parsemée d'affiches assez lugubres si vous la jouez en bâtard. Le scénario divergera aussi certaines fois et plusieurs fins sont ainsi envisagées en fonction de votre évolution. Une intelligente façon de rallonger la durée d'un vie (pourtant loin d'être ridicule) du jeu si l'on veut essayer les 2 voies.

Bref, merci les anonymous.