L'HYper PRésent Appliqué à la Musique (et autres trucs...)

23.9.08

The Futureheads & The Lemonheads @ Maroquinerie

Inrocks Indie Club Septembre 2008
Dans un premier temps, annoncés en tête d'affiche après l'annulation de leur concert du Trabendo, les Futureheads se verront "rétrogradés" d'une position dans la soirée Inrocks Indie Club de rentrée 2008 derrière les Lemonheads. Un concert habituel du quatuor briton ne dépassant que rarement les 45 minutes, ce déclassement ne changera pas grand chose à la donne.
A voir la faune présente, il semble évident que les Futureheads seront les plus attendus, et les Lemonheads plus une (re)découverte. Moi le premier.

Fondé au début des années 2000 (comme à peu près 45000 autres groupes de rock en Angleterre), le groupe des frères Hyde (Barry au chant et guitare, Dave à la batterie) sortira son premier album en 2004 au milieu des autres Maxïmo Park, Kaiser Chiefs, Hard-Fi et consorts. Dans un style modérément "post punk" (peut-être donné par la production d'un ex Gang Of Four, Andy Gill sur une poignée de titres), le groupe se démarque de la masse par des passages vocaux sur plusieurs voix coupant les entrelacs de riffs de guitares souvent bien pensés. Le succès de titres comme Decent Days and Night (présent entre autre dans diverses BO de jeux vidéos), ou de Hounds of Love (reprise de Kate Bush), les feront jouer de nombreuses premières parties de belles têtes d'affiches, comme les Pixies ou Foo Fighters.

The Futureheads
The Futureheads
En fin de la tournée qu'ils assuraient en tête d'affiche, ils atterrirent dans la micro salle parisienne du Nouveau Casino en 2006 pour un concert chaotique. Fatigue évidente, envie évaporée, les Futureheads nous livraient alors un gloubiboulga sonore indigeste en balançant en quarante minutes montre en main l'intégralité de leur album. Mais, Ô chanceux que nous fûmes, nous eûmes droit également à un inédit tiré de leur futur album : Area. Horrible.

Cette "bande annonce" de leur "News and Tributes" qui arrivera (en import, car jamais sorti sur le sol français il me semble) quelques mois après n'était pas mensongère. L'album sera plus que moyen. L'échec commercial qui en découlera sera - entre autre - responsable du coup de pied au cul reçu de la part de leur label, leur demandant d'aller voir ailleurs. Sûrs de leur "mojo", ils ne s'en laissent pas compter et lancent leur propre label, Nul Records, chez qui sortira leur troisième opus, un peu dans l'anonymat, "This Is Not The World".

Quatre mois après les voila de retour en France en compagnie des Lemonheads (ainsi que de Tahiti Boy and the Palmtree Family) pour une soirée Inrocks Indie Club.


Tahiti Boy And The Palmtree Family : beaucoup de monde sur scène, pas besoin d 'en avoir devant(?)
Afin de rentabiliser les coupons noirs et blancs donnés à l'entrée, le temps de la première partie fut passé à l'étage. Zut alors.
Place aux Futureheads dans une salle bien plus remplie et visiblement heureuse de les retrouver. Difficile de reprendre sa respiration pendant les 45 minutes qui suivirent tant les chansons furent jouées à un tempo ultra rapide. Mais ici le son était parfait, les changements de rythmes carrés et les vocalises réussies. Le groupe transpire (littéralement) la bonne humeur et la joie d'être là. Une set list sans surprise majoritairement composée de morceaux issus de leur premier album ; les deux derniers se partageant les miettes. Un excellent moment donc pour les habitués aux titres des Futureheads, reconnaissant non sans mal les détails intéressants qui parsèment les chansons. Sûrement plus difficile d'approche pour les "non avertis" chez qui l'impression de similitude prédominera. Etrange paradoxe (que cette difficulté d'approche) pour un groupe souvent réduit à du "tatapoum britannique".

The Futureheads à la Maroquinerie
Barry Hyde, "front man" des Futureheads
La salle se vide alors légèrement pour l'entrée sur scène des Lemonheads. Il faudra cinq bonnes chansons pour que Evan Dando retrouve une voix convenable et plus conforme à son statut de leader de groupe "culte". Une belle découverte pour moi que ces chansons dans un style "power pop US" me rappelant parfois Weezer, parfois Nirvana. Impression globalement positive à peine entachée des problèmes vocaux de Dando et de quelques passages acoustiques longuets.


The Lemonheads à la Maroquinerie
Evan Dando, increvable leader des Lemondheads



Une bien bonne soirée de rentrée pour les Inrocks Indie Club, qui même s'ils n'affichèrent pas complet, aura sûrement contenté tant les personnes venues sautiller sur les Futureheads que celles venues dodeliner de la tête sur les "mythiques" Lemonheads.
Attention, changement radical de format de chansons avec la venue des canadiens d'Islands dès le mois prochain.

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