Un vendredi démarré sous le soleil, les pieds en éventail à quelques dizaines de mètres de la grande scène pour assister au premier concert de la journée, le duo belge Black Box Revelation. Déjà aperçu à Paris en première partie de dEUS quelques semaines plus tôt, le rock stonien/white stripes-ien craché par les surpuissantes enceintes de ces jeunes locaux est idéal pour démarrer cette journée. Peut être un peu rude pour les gueules de bois "matinales", leur son est efficace et prometteur.
The Black Box Revelation
L'après midi promettait d'être un peu longue, le prochain groupe "attendu" étant les Babyshambles trois heures après. Le temps de prendre quelques couleurs au soleil qui - OUI - peut frapper fort sur cet endroit de la planète, accompagné par quelques douces mélodies :
- Slayer qui aura au moins eu le mérite de me faire sourire. Grosse puissance métaleuse, basse matraquée, chant hurlé, cheveux balancés en rythme, poils dehors. Pas de doute, Mika est loin. Tous les clichés affublés au "hard rock" sont présents pendant ces 45 minutes de set, et c'est à voir. Une fois. De loin. Au soleil. Allongé.
- Ben Folds : compris en deux minutes trente que je ne me lèverai pas pour regarder de plus près le bonhomme. Vite vu donc que mon intérêt était bien ailleurs : son set accompagnera (provoquera ?) une légère et réparatrice sieste.
- My Morning Jacket : sur le réveil de ma sieste, le début du concert me parut assez plaisant et entrainant. Une fois totalement revenu à moi, mes yeux et oreilles à nouveau fonctionnels, soit le groupe décida de jouer de la soupe, soit ce début sympa faisait illusion le temps que je me réveille. Option 2.
- Slayer qui aura au moins eu le mérite de me faire sourire. Grosse puissance métaleuse, basse matraquée, chant hurlé, cheveux balancés en rythme, poils dehors. Pas de doute, Mika est loin. Tous les clichés affublés au "hard rock" sont présents pendant ces 45 minutes de set, et c'est à voir. Une fois. De loin. Au soleil. Allongé.
- Ben Folds : compris en deux minutes trente que je ne me lèverai pas pour regarder de plus près le bonhomme. Vite vu donc que mon intérêt était bien ailleurs : son set accompagnera (provoquera ?) une légère et réparatrice sieste.
- My Morning Jacket : sur le réveil de ma sieste, le début du concert me parut assez plaisant et entrainant. Une fois totalement revenu à moi, mes yeux et oreilles à nouveau fonctionnels, soit le groupe décida de jouer de la soupe, soit ce début sympa faisait illusion le temps que je me réveille. Option 2.
Ben Folds
Ah oui, entre temps, les Babyshambles annulent leur venue, sans que personne ne paraisse surpris. Tel une évidence, le remplacement du groupe de Pete Doherty par les Air Traffic (qui avaient ouvert le festival la veille sur la même grande scène) passa inaperçu. Seule la raison officielle de cette annulation nous remémorera encore quelque temps cet événement : Pete Doherty préféra assister à l'accouchement de sa chatte. Soyez rassuré, sa chatte accoucha bel et bien, car quelque jours plus tard, ils étaient sur la scène des Eurockéennes à Belfort. Bon, avec des instruments achetés le jour même, car arrivés avec leur bite et leur pipe à eau uniquement, mais ils étaient là. Les veinards.
Place au premier gros concert de la journée, avec l'arrivée de Jay-Z sur la grande scène. Plus intrigué qu'attiré par la chose, je dois avouer avoir été totalement bluffé par la performance du rappeur US. Gros show, super groupe, ambiance surchauffée: je ne regrettai pas une seconde mon choix. Ma connaissance zéroïque de la discographie du bonhomme ne m'empêcha pas d'apprécier ce bon moment.
Jay-Z
Des choix qui furent bien plus malheureux par la suite... Après une petite poignée de chansons de The Verve, je décidai de quitter la grande scène pour assister au concert de l'ancien dEUS, Zita Swoon. Je laissais donc un concert débuté sur d'excellentes bases (et pourtant aucun des "tubes" n'étaient passés), pour l'inconnu. Uniquement attiré ici par le parcours et la réputation de ce bonhomme, je ne m'attendais donc pas du tout à ce genre de spectacle, me rappelant que finalement, en Belgique aussi ils savaient faire de la variétoche pénible (pour moi). Attente erronée? Surement. Mauvaises dispositions? Temps idéal et moral au beau fixe, donc non. Mauvais endroit au mauvais moment dirons nous. C'est donc ce mélange de rythmes africains et de pop tordue qui m'empêcha de savourer Biter Sweet Symphony, ou Drugs Don't Work avec les dizaines de milliers de personnes alors aux anges, à quelques dizaines de mètres. Phase de regrets number one.
Zita Swoon
Place à Neil Young sur la grande scène...mais uniquement pour un morceau. Je suis passible du bûcher pour certains, mais je préférai sur l'instant partir voir Hot Chip. Le papy s'étant fait attendre quinze minutes de trop, cela sera un quart d'heure de moins que prévu à le regarder pousser ses solos à rallonge. Je ne dirais donc pas "j'ai vu Neil Young", même si oui, j'ai vu Neil Young.
Hot Chip donc prend place sur la seconde scène. Et nouvelle désillusion. Après avoir lu et entendu de bonnes tartines d'éloges sur les prestations scéniques du combo américain, mes attentes étaient haut placées, c'est vrai. Malgré certains titres sur lesquels il serait criminel de ne pas se remuer un minimum, le concert ne me sembla jamais démarrer véritablement. Le tout restant sur un faux rythme assez mou. N'étant pas un grand fan non plus à la base mes propos sont à atténuer.
Hot Chip
A l'inverse, le duo allemand de Digitalism, j'en suis fan depuis les premiers morceaux trouvés sur le web. Leur prestation un an auparavant au Cabaret Sauvage m'avait considérablement renforcé dans la sensation d'avoir à faire à l'un des meilleurs groupes actuels de la scène electro(-rock). Leurs tubes Zdarlight ou Pogo sont de réelles tueries pour semelles de tout bipède terrien.
Impression ici largement renforcée après une prestation de haute volée. Les titres sont triturés, maltraités, mais reconnaissables pour toute oreille connaissant les bestiaux en détail. Le rythme ne diminue pas, seule l'intensité voyage sur des montagnes russes. Montées abruptes et syncopées, descentes rapides et brusques, basses saturées et compressées, couleur vert fluo. On s'y retrouve.
Un peu moins dans la tentative "rock star" de l'un des deux acolytes, venant micro à la main exciter un public qui n'en avait pas vraiment besoin. Déjà pas vraiment heureux au chant, il ne le sera pas plus sur une tentative de shoot dans un ballon arrivé sur scène. Celui-ci ayant été plus rapide que le pied du monsieur pour décamper, la chute ridicule fut proche. Il a alors compris. A repris place derrière ses platines. A balancé le Pogo tant attendu. Joie.
Impression ici largement renforcée après une prestation de haute volée. Les titres sont triturés, maltraités, mais reconnaissables pour toute oreille connaissant les bestiaux en détail. Le rythme ne diminue pas, seule l'intensité voyage sur des montagnes russes. Montées abruptes et syncopées, descentes rapides et brusques, basses saturées et compressées, couleur vert fluo. On s'y retrouve.
Un peu moins dans la tentative "rock star" de l'un des deux acolytes, venant micro à la main exciter un public qui n'en avait pas vraiment besoin. Déjà pas vraiment heureux au chant, il ne le sera pas plus sur une tentative de shoot dans un ballon arrivé sur scène. Celui-ci ayant été plus rapide que le pied du monsieur pour décamper, la chute ridicule fut proche. Il a alors compris. A repris place derrière ses platines. A balancé le Pogo tant attendu. Joie.
Digitalism
Lessivés par la tornade Digitalism décidément bien rodée sur scène, il est temps de rejoindre nos pénates, accompagnés du regard par Moby (mais Remixed le Moby, attention, pas Moby tout court) depuis la grande scène se démenant : "hé mais mais ne partez pas, je suis là!".
Oui, mais non.
Oui, mais non.
Moby
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