Dilemme :
Découverts sur la foi d'un single dansant, drôle et au titre explicite, "fa fa fa", Datarock se produisait sur la scène de la Maroquinerie le 17/02 une nouvelle fois.
Datarock - Fa fa fa
Mon survêt rouge était repassé, les lunettes Djibril Cissé style étaient nettoyées afin que les gens qui osent me regarder dans les yeux, ou du moins, me regarder dans la surface allant de la mi-front, à la mi-joue, se voient tout déformés, et partent en hurlant effrayés par l'image renvoyée.
Seulement, c'était sans compter sur ma seconde nature de geek du foot, qui pris le dessus ce soir là, notamment à cause d'une après midi footeuse dans un parc...où mes jambounettes reprirent contact avec un élément sphérique rempli d'air, ou mes piedounets retrouvèrent leurs talent de frappe dans la terre, de passes dans l'arbre, de dribbles dans les ronces, ...Je crois avoir été supervisé par un scout du PSG, mon téléphone ne devrait pas tarder à sonner : à moi les sponsors !
Décision :
Je n'allai donc point voir datarock , mais je vis les photos, je vis les vidéos, je fus dégouté, et le suis encore.
Interlude:
Ma semaine qui devait être surchargée de concerts (Datarock , Duke spirit /cut off your hands , Foals /operator please ) fut donc délestée de l'un d'entre eux.
C'était sans compter sur LA bonne nouvelle du mardi.
Oui, le mardi est souvent le fruit de bonnes nouvelles. déjà, c'est le lendemain du lundi, donc c'est sympa car le lundi, ça pue, on y arrive pas, on rame on rumine le weekend, on pleure sur les 5 jours qui vous séparent du suivant, on se rappelle plus de ce sur quoi on bataillait ferme vendredi, en se disant "bon, je finirai ça lundi, il reste plus que ça a faire", et du coup bah on se fait chier toute une matinée à se remémorer LE truc du vendredi donc, et ce en faisant semblant d'écouter les récits de jardinages du collègue aux mains vertes. Et entendre parler de clôtures, n'aide pas des masses en informatique.
Alors bon, on se dit "vivement ce midi", qu'on coupe avec cette matinée où la glue empêche vos paupières de s'ouvrir de plus de 0.5 cm, sinon, elles retombent violement l'une contre l'autre, ceci ayant pour conséquence de faire tomber un cil sur votre joue, et là la collègue du 3ème, la grosse, qui voyant ça dit bien fort pendant LA pause café du lundi matin "oh il faut faire un vœu", donc là tout le monde s'arrête de parler et vous regarde faire un vœu, ce qui revient à être regardé en train de ne rien faire, car le vœu, comme chacun sait, il se fait en silence, donc, pof air con.
Mais non !
Le drame
Car le midi, la serveuse du restau où les collègues vous amènent chaque lundi (oui le lundi c'est LE jour des habitudes), arrive la serveuse les yeux gorgés de larmes, vous raconter pendant 2 heures avec son plus bel accent normand, que sa belle sœur a plumé la mère en lui faisant signer des chèques, ou plutôt en les signant à sa place, car la pauvre vieille dame ne peut même plus marcher (sic),...et de conclure avec un "mon mari m'a retenu car j'y partais avec le fusil".
En image, un mélange de:
Moyen pour égayer le repas...
Donc le lundi, en général, c'est souvent plus ou moins comme ça, avec juste des variantes sur horaires/lieux/personnes. Mais un point commun : je sais pas pourquoi, mais j'y suis toujours au milieu.
Youpi, les filles sont de retour:
J'en reviens donc à la bonne nouvelle du mardi.
La mise en poche de 2 invitations pour le concert privé et gratuit des girls in hawaï à la scène bastille pour le soir même.
Le nouvel album des la troupe de belges des champs - oui en les écoutant, on ne peut que penser qu'ils aiment gambader dans les champs, mais pas les champs toujours verts avec une légère brise venant caresser ses 3 poils de barbe, non, les champs avec des bosses, de l'herbe pas tondue, des arbres cabossés, et parfois un peu en noir et blanc -, nommé "plan tour escape" semble après quelques écoutes parfaitement dans la lignée du premier.
Girls in Hawaï - found in the ground
Peut être un peu trop dans la droite lignée justement, aucun virage pris...aucun risque pris. A la limite, ils font ce qu'ils savent faire, et vu qu'ils le font plutôt bien, qu'ils continuent. Vu le rythme jean-alesiesque avec lequel ils sortent des choses, ils ne risquent pas de lasser rapidement.
Alors on a des encore des bruits champêtres, des chansons qui te donnent envie de courir nu sur une plage ensoleillée (sun of the sons, comme short song...), des chansons la tête dans la brume (colours (ratée), comme the fog), d'autres qui pètent après s'être réveillées (birthday call, comme flavour), des jolies mélodies noir et blanc (fields of gold comme found on the ground). Le tout entrecoupé de quelques titres "power pop" comme couples on tv et grasshopper, qui ont le mérite de nous garder alerte, l'œil vif et le poil soyeux.
Concert:
Le rendu live, comme à leur habitude, reste assez fidèle aux versions studio, avec cependant quelques "libertés" prises, avec des fins à rallonge comme sur l'imparable Flavour, ou des versions différentes comme cette accélération - pour moi malheureuse - de la si belle bees and butterflies, qui pour le coup sonne plutôt comme bourdon and pélican.
Au milieu d'un décor toujours identique, à savoir TV un peu partout avec projection des "GIH à la campagne", lampes de chevet vieillottes, les 6 belges prennent du plaisir à présenter leurs nouveaux titres, en ce jour de sortie française de Plan your escape.
Ils aiment paris, c'est beau, c'est chouette, blabla tout ça.
Ces nouveaux titres justement sont bien mieux maitrisés que lors de leur cigale de novembre dernier...ou bien est-ce moi qui les apprécie plus, en les reconnaissant cette fois...
Ainsi, la popissime "sun of the sons", la douce "fields of gold", mais surtout la chanson à tiroirs "Birthday call", (mais alors des tiroirs dans lesquels tu trouves à chaque fois un truc sympa, genre une plume d'abord, un sushi après et un shot de vodka caramel pour finir), sont des chouettes moments.
Les plus "anciens" found in the ground, the fog, où bien sur le puissant et final flavour viennent compléter un tableau agréable, dont la touche finale sera une reprise des Beatles, Taxman.
Je les remercie au passage d'avoir avoué avoir découvert la musique des 5 scarabées il y a deux ans seulement, je me sens moins con avec mes 6 mois.
Un peu encore, mais moins.
Mais finalement, mon relatif (ou pas,) retard culturel en la matière m'empêchant de tomber souvent dans l'aigreur, et le blasage à chaque sortie d'album, en trouvant souvent/toujours une comparaison dévalorisante dans un passé riche en groupes rock/pop/...cela ne me dérange aucunement.
De plus, cela permet de remonter le temps en suivant le fil des influences déclarées/évidentes des groupes actuels. Sans aprioris. Ni Delorean.
Et de construire autour d'eux un espèce de puzzle musical ancien, mais hautement appréciable. Au bout du compte, cette virginité en archéographie musicale, c'est le pied.
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