En ce 5 mars 2008, il y a un endroit de paris, où il y avait plus de moutons que dans les prairies des Pyrénées.
Mais des moutons noirs. Des moutons venus suivre deux de leurs congénères dans une aventure auditive à mi chemin entre le prog-rock et du latino-bruitisme.
The mars volta se produisait en effet à l'Olympia pour la tournée de promotion de leur nouvel album : The bedlam in Goliath .
Un nom toujours aussi étrange mais aussi caractéristique de leur discographie, après De-Loused in the comatorium , Frances the mute et Amputechture .
En bref, on ne sait pas ce que ça veut dire...
Né des cendres encore fumantes des furieux At the drive-in - je me rappelle encore du jour ou un ami, alors que nous étions tranquille à siroter un pastis en terrasse, me présenta ce groupe comme étant un mélange entre Nirvana et rage against the machine...(en gros, il voulait que j'écoute), et surtout du choc qui en suivi la première écoute de leur ultime album, Relationship of command - The mars volta est essentiellement le projet de 2 hommes : Cédric Bixler-Zavala et Omar Rodriguez-Lopez.
Un peu rebutés par le succès "grand public" grandissant, ils décident de mettre fin à at the drive-in ; les autres membres formeront le groupe de tâcherons Sparta...on comprend vite de qui venait l'inspiration et le talent du groupe d'El Paso.
Nos deux chevelus semblent avoir une approche de la musique à part, très personnelle, et décident ainsi de suivre leurs envies, leurs pulsions, à travers mars volta...(auparavant nommé De Facto :mêmes personnes à un membre près...)
~~ Aparté à la con ~~
Ce qui est sympa, c'est que au moins, désormais, je sais que El Paso ne doit pas forcément me faire penser à :
~~ fin de l'Aparté à la con ~~
Le moins que l'on puisse dire, c'est que chacun de leurs albums naitront dans des circonstances parfois étranges, glauques...qui donneront lieu à des œuvres singulières, brutes, difficile d'approche...
Leur premier "De Loused in comatorium " connaitra cependant un certain succès tant critique que commercial, certainement un peu aidé par l'aura de leur ancien groupe, qui ne cessera de planer au dessus d'eux.
Cet album narre la lutte contre la partie "maléfique" de l'esprit d'un homme tombé dans le coma après un abus de drogues.
Tout un programme.
Le tout inspiré par la fin de vie de Julio Venegas, un de leurs amis, qui des suites d'une prise de...mort aux rats (...), tomba dans un coma de 7 jours pendant lequel il fera d'étranges rêves, sources d'inspiration des chansons tordues de "de Loused..."
Ce brave homme, une fois réveillé, alla cependant se jeter du haut d'un pont d'une autoroute, pendant un moment de grosse affluence.
Visiblement, sa lutte, il l'a perdue.
Afin d'enjoliver le tout, alors qu'ils assuraient la première partie des red hot chili peppers, Jeremy Ward, compagnon de la première heure, est retrouvé mort d'overdose d'héroïne.Classique.
N'en jetez plus, la coupe est pleine.
Leur second essai, "Frances the mute ", connaitra également un relatif succès, grâce en partie au single The widow.
The Mars volta - The widow
On commence cependant à avoir du mal à suivre nos chevelus touffus tout fou-fous. Morceaux trop longs parfois, ennuyeux souvent...dur de rentrer dans cette œuvre, inspirée par un journal intime trouvé par hasard dans une voiture...
Omar est seul aux manettes : il écrit chaque partition pour chaque instrument, il fait enregistrer chaque zicos à part, sans qu'ils entendent ce que les autres jouent au rythme d'un simple métronome), et il produit le tout.
The mars volta étant composé de musiciens genre virtuoses, ils choisissent de s'allier pour l'enregistrement de l'album suivant - "Amputechture " - d'un musicien genre anciennement génial devenu tâcheron radiophonique : John Frusciante.
L'homme qui gratta sur les géniaux "Mother's Milk" et "Blood sugar sex magik" des red hot chili peppers, des riffs furieusement funkys (subway to venus, if you have to ask, give it away), parfois puissants (suck my kiss, good time boys), ...
Mais l'aspirine et l'eau minérale l'usèrent.
John Frusciante, durant son fameux solo bi-note, de 2002.Il a mal.
Après 6 années d'absence, il revient tout propre sur lui et en lui, avec un gros nez sorti d'on ne sait ou, pour nous ennuyer légèrement sur "californication", mais surtout, pour nous polluer les oreilles avec les immondes "By the way" et "stadium arcadium".
L'homme capable en concert de tenir un solo sur une note....fausse. Car en studio, les meilleurs producteurs US arrivent à régler le souci en général.
L'homme qui n'arrive pas à jouer my friends en live, à l'inverse de toute personne commençant la guitare et ayant fini d'user la tablature de stairway to heaven.
Ils furent bien plus inspirée en demandant à Flea, bassiste génial du même groupe de papys californiens, de participer à l'enregistrement de de "Loused in comatorium "...
Flea en slip : la classe.
La tournée qui suivre connaitra quelques moments forts en chocolat...
Enfin...plutôt en urine en fait....qu'un tendu de la prostate décida d'en remplir une bouteille, avant de la lancer sur scène.
Cédric Bixler-Zavala venait de râler contre les "slams" que n'apprécient pas trop le groupe de manière générale,... donc pas content le prostaté.
Mais bon, du coup, pas super content les chevelus d'el paso non plus. Ils arrêtent donc le concert, et se barrent après que Cédric aie promis une prime, des goodies à l'effigie du groupe et des pass pour les concerts à volonté, et son amitié, à qui casserait la gueule de notre "ami" à la vessie soulagée, et lui ramènerait sa tête.
Ambiance, ambiance...
Certainement dans le but de rentrer en contact avec l'esprit de ce nouvel "étêté", Omar, lors d'une tournée en Israël, offre a Cédric une planchette de Ouija.
Vous savez, l'espèce de planche à pain avec des lettres dessinées dessus, sur laquelle se promène, suivant ce que l'esprit dans le coin veut raconter, un verre, un bidule en plastique ou autre.
Nos Jackson Five des années 2000, se seraient un peu loupés dans leurs incantations, et auraient croisé un esprit nommé Goliath. Qui leur soufflera donc quelques mots, phrases dont ils s'inspireront pour leur dernier album, le bien nommé "The Bedlam in Goliath ".
Comme chacun sait, parler aux esprits, c'est cool, mais après, on en chie.
Et donc, d'étranges phénomènes viendront perturber l'enregistrement de cet album, comme la dépression nerveuse de leur ingé son, qui du coup refusait de leur rendre ce qui avait été fait, l'inondation du studio d'enregistrement d'Omar, la disparition pure et simple de morceaux enregistrés, la nouvelle inondation du studio d'enregistrement d'Omar...
Une fois l'album "maudit" terminé, Omar est allé enterrer cette bonne vieille planche de Ouija, dans un endroit que seul lui connait.
Probablement histoire de conjurer ce mauvais sort, un jeu vidéo "Goliath: The Soothsayer", basé sur l'album "The Bedlam in Goliath " est disponible.
Le groupe organise aussi de temps à autres, des messes de purification, de tout ce mal apporté par ce jeu interdit, ... des rassemblement où ils convient donc toute personne prête à débourser 35€, pour y participer.
Moins chiant que de faire la quête.
L'une de ses messes se déroulait donc le 05/03 à l'Olympia de Paris. Et en tant que fidèle, moi, mes prières, et mon porte feuille allégé de 35€ y étions.
Pour résumer : 3 heures non stop pour une vraie putain de performance, un putain de show...
C'est vrai que l'on s'éloigne du "concert" comme on l'entend habituellement - une replongée simple dans les albums avec un peu plus de vitesse et de fausses notes, et quelques "bonjouw pawis" entre les morceaux - et que ce n'est pas toujours évident de rester accroché...
Mais à la limite, certains passages sont faits pour décrocher justement,...
Penser à autre chose, en étant accompagné par des sons, des improvisations bruitistes...
S'assoir un moment, souffler...
Car on sait que ça va repartir fort.
Et ça ne rate pas.
BAMMMMMMMMMMM, les voilà repartis avec une parfaite synchronisation, dans une nouvelle accélération brutale et puissante pour une fin de morceau ébouriffante, que l'on accompagne de "putain, c'est des malades", "rooohhh les dingues"...
Ces gars sont vraiment dans leur monde, et ils se contrefoutent qu'on y rentre pas avec eux. (communication=0, déformation des morceaux...).. Ca peut passer pour un non respect du public qui a foutu 35€ dans sa place...mais je voyais plutôt ça comme partie intégrante du show Mars volta...
On vient pas pour les entendre dire qu'ils adorent Paris, que ça fait longtemps qu'ils ne sont pas venus, que Bush c'est trop un batard, que la guerre, c'est pas cool, et que les dauphins sont en perdition.
C'est un groupe d'extra terrestres, ici pour montrer ce qu'ils savent faire. Ca fait un peu touchage de nouille par moment...mais comment ne pas être épaté par le talent d'Omar?
Ce guitariste est un putain de génie! Capable de pondre un gros riff basique que Tom Morello de Rage against the machine aurait pu enfanter, et d'enchainer avec un solo de 15 minutes avec la reverb à fond sur 3 notes, puis repartir sur un riff limite heavy metal...
Photo par Alexxx-Flt
Le tout suivi parfaitement par un batteur ...époustouflant...genre 6 bras et 6 jambes, doublés parfois de 2 gars aux percus (dont le frère d'Omar)...et ça ne s'arrête jamais...les grosses illustrations derrières changent sans que l'on s'en aperçoive, leur lanterne balance un effet stroboscopique...
On en prend plein les mirettes en plus des cages à miel !
Et puis le Cédric...bordel...certes, ça n'est pas toujours très juste, ...mais avec la voix qu'il a, comment ne pas dérailler parfois en live? Difficile de le lui reprocher en tout cas aux vues de l'énergie dépensée avec ses danses, ses transes...
Rarement j'avais vu un chanteur aussi habité par des passages instrumentaux interminables...
Photo par Alexxx-Flt
Une bien grosse baffe donc au final.
Cela confirme que décidément, les concerts dans cette salle, sont rarement anodins : Beck (tournée midnite vultures), Arcade fire (tournée neon bible) et McCartney, ont précédé Mars volta ...seul celui de bloc party restera anecdotique à coté (en même temps, le groupe même l'est à coté des groupes précités).
Des albums toujours entourés d'une certaine aura "maudite" (qui permet surtout d'alimenter le "mythe" de ce groupe (o)culte), des concerts marathons à la puissance de la "grosse bertha" alliée à la magie de Voldemort, nos moutons noirs tracent leur chemin...
Focus :
At the drive-in - "Acrobatic Tenement" (1996)1. Starslight
2. Schaffino
3. Ebroglio
4. Initiation
5. Communication Drive-in
6. Skips on The Record
7. Paid Vacation Time
8. Ticklish
9. Blue Tag
10. Coating of Arms
11. Porfirio Diaz
At the drive-in - "Relationship of Command"(2001)
1. Arcarsenal
2. Pattern Against User
3. One Armed Scissor
4. Sleepwalk Capsules
5. Invalid Letter Dept.
6. Mannequin Republic
7. Enfilade
8. Rolodex Propaganda
9. Quarantined
10. Cosmonaut
11. Non-Zero Possibility
12. Extracurricular
13. Catacombs
The Mars volta - "De loused in Comatorium"(2003)
1. Son Et Lumière
2. Inertiatic Esp
3. Roulette Dares (The Haunted Of)
4. Tira Me A Las Aranas
5. Drunkship Of Lanterns
6. Eriatarka
7. Cicatriz Esp
8. This Apparatus Must Be Unearthed
9. Televators
10. Take The Veil Cerpin Taxt
The mars volta - televators
The Mars volta - "Frances the Mute"(2005)
1. Cygnus...Vismund Cygnus
2. The Widow
3. L'Via L'Viaquez
4. Miranda That Ghost Just Isn'T Holy Anymore
5. Cassandra Geminni
6. Tarantism
7. Plant A Nail In The Navel Stream
8. Faminepulse
9. Pisacis (Phra-Men-Ma)
10. Con Safo
11. Multiple Spouse Wounds
12. Sarcophagi
The mars volta - L'Via L'Viaquez
The Mars volta - "Amputechture"(2006)
1. Vicarious Atonement
2. Tetragrammaton
3. Vermicide
4. Meccamputechture
5. Asilos Magdalena
6. Viscera Eyes
7. Day Of The Baphomets
8. El Ciervo Vulnerado
The mars volta - Asilos Magdalena
The Mars volta - "The Bedlam in Goliath" (2008)
1. Aberinkula
2. metatron
3. Ilyena
4. wax simulacra
5. Goliath
6. tourniquet man
7. cavalettas
8. Agadez
9. Askepios
10. ouroborous
11. soothsayer
12. conjugal burns
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire