Annoncé pour dans quelques semaines, le nouvel album de Beck a désormais un nom : "Modern Guilt", un nombre de titres : 10, et une durée approximative : trente / trente-cinq minutes ; sous peine qu'ils conservent la version originale de ce "Modern Guilt" enregistré main dans la patte avec Danger Mouse.
La date de sortie approchant, les langues se délient et les informations tombent. Je me livrerai bien à une simple traduction des éléments livrés par les deux comparses mais parler de chansons sans avoir pu les écouter m'emmerde.
Heureusement, Beckounet a eu l'aimable attention de laisser filer un des titres de son dixième album, Chemtrails. Pas de panique si vous ne savez où le trouver, inutile d'aller harceler votre grand-mère qui a bien connu le grand oncle de la soeur de la cousine germaine Germaine du beau père à la nounou de la maîtresse de CP de l'ancien pasteur de l'église de la nièce à la mère de Beck pour qu'il vous l'envoie, suffit de cliquer ici pour du streaming ou bien là pour pas de streaming.
Maintenant, on peut parler. Mais vite fait car extrapoler sur un album entier à partir d'un morceau dont on ne connait le statut (single ? morceau d'ouverture ? de clôture ?), c'est un peu comme un coup franc de Franck Leboeuf, ça mène souvent dans le mur.
Première impression, Beck semble s'éloigner de "Guero" et "The Information", et ces tentatives de bricolages à la "Odelay" en vieux.
J'ai lu que l'introduction du morceau, puis ses passages lents, faisaient penser au feu Beta Band. Y a du vrai là dedans, et ça n'est pas pour me déplaire, loin de là. Point de guitares, juste un combo piano / synthé / basse / batterie sur lequel plane son chant de manière assez détaché.
Ensuite, Beck a envie de s'énerver un petit peu. Mais pas pour aller frapper un voisin à coup de batte, non, plutôt pour aller se chercher une verveine à la cuisine. Du coup, la ligne de basse s'excite, le rythme augmente légèrement. Et là, il se passe pas mal de choses : Beck ouvre un placard, cherche son sachet de verveine, le met dans un mug "Simpsons", y verse de l'eau bouillante, et repart dans son salon le siroter.
Dès lors, Beckounet se calme à nouveau et nous raconte des trucs calmement. Seulement, à un moment donné, ça doit l'agiter ce qu'il dit car il renverse un peu de verveine bouillante sur sa cuisse (il était en bermuda vert kaki) et du coup, il se lève comme une furie car il a mal. Et ça l'énerve jusqu'à la fin du morceau.
Celle-ci me fait penser à celle de Diamond Bollocks, sur l'album "Mutations". Où sur une batterie partant dans tous les sens s'agite une grosse ligne de basse quasiment en mode soliste. Pas surprenant quand on sait que Joey Waronker est venu prêter main forte sur ce titre, tout comme il assurait la batterie sur Diamond Bollocks.
Beck, tellement véner à la suite de la brulure sur son bermuda, s'en va prendre sa guitare et conclure le morceau en lui faisant cracher de l'aigu.
Voilà qui promet.
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